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  • @7h37
    7h37 @7h37 23/05/2020

    Télétravail, #travail_à_distance dans l’#ESR : l’entourloupe

    Depuis le #confinement, en pratique, les agents de l’#enseignement_supérieur et de la recherche font du télétravail, mais les administrations préfèrent dire que l’on fait du travail à distance, pour une bête raison juridique. Le télétravail dans la #fonction_publique est normalement une pratique encadrée – par le décret du 11 février 2016 (▻https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000032036983), dont l’une des premières conditions réglementaires est le #volontariat. Il n’existe pas de télétravail imposé dans la fonction publique.

    Le télétravail qui s’est accompli de facto1 ces dernières semaines n’avait, de ce point de vue, pas de #base_juridique formellement identifiable. Nous en avions déjà parlé au moment de la discussion de la continuité académique sur Academia. Pour la fonction publique, il n’existe pas l’équivalent de l’article L. 1222-11 du #code_du_travail (▻https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000035643952&cidTexte=LEGITEX) :

    « En cas de circonstances exceptionnelles, notamment de menace d’épidémie, ou en cas de force majeure, la mise en œuvre du télétravail peut être considérée comme un aménagement du poste de travail rendu nécessaire pour permettre la #continuité de l’activité de l’entreprise et garantir la protection des salariés ».

    Ce qui ne signifie pas, pour autant, que cette mise au télétravail sans base légale ou réglementaire était illégale : il ne fait aucun doute qu’en cas de contentieux, le juge administratif soutiendra qu’en période d’épidémie, la mise en œuvre du télétravail doit être considérée comme un aménagement du poste de travail rendu nécessaire pour permettre la continuité du service public et garantir la protection des agents.

    Mais cette absence de base légale ou réglementaire ne peut pas durer éternellement. Et c’est pourquoi le #décret du 11 février 2016 a été modifié il y a une semaine (décret du 5 mai 2020 : ▻https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041849917&categorieLien=id), pour prévoir en particulier qu’il est possible, désormais, de déroger à la règle selon laquelle « La #quotité des fonctions pouvant être exercées sous la forme du télétravail ne peut être supérieure à trois jours par semaine » et selon laquelle « Le temps de #présence sur le lieu d’affectation ne peut être inférieur à deux jours par semaine ». Désormais, cette règle ne s’applique pas « Lorsqu’une #autorisation_temporaire de télétravail a été demandée et accordée en raison d’une #situation_exceptionnelle perturbant l’accès au service ou le #travail_sur_site », modification introduite dans le décret du 5 mai 2020 (▻https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041849917&categorieLien=id) pour tirer les conséquences de l’#épidémie. Mais on n’a pas modifié un point, et c’est important : le télétravail doit dans tous les cas être demandé par l’agent. La nécessité du volontariat est maintenue : il faudrait une loi, et non un simple décret, pour revenir sur cette disposition.

    En toute logique (sic), les administrations – les administrations universitaires, entre autres – devraient donc être en train d’engager les procédures pour régulariser le télétravail en cours, pour revenir dans les clous du droit tel qu’il a été modifié par le décret du 5 mai. On peut douter que beaucoup d’administrations soient en train de le faire de manière active, mais on peut toujours se tromper. Elles savent, en particulier, que si l’on revient dans le droit « normal » du télétravail dans la fonction publique, il va falloir respecter l’ensemble des règles du télétravail. Ce qui signifie en particulier respecter l’article 6 du décret de 2016 :

    « Les agents exerçant leurs fonctions en télétravail bénéficient des mêmes droits et obligations que les agents exerçant sur leur lieu d’affectation. L’employeur prend en charge les coûts découlant directement de l’exercice des fonctions en télétravail, notamment le coût des matériels, logiciels, abonnements, communications et outils ainsi que de la maintenance de ceux-ci ».

    En fait, c’est plus subtil que cela. Les lectrices et lecteurs d’Academia vont admirer le choix fourbe qui a été fait : le décret du 5 mai 2020 n’a pas exactement mis entre parenthèses cette obligation de prendre en charge les #coûts_de_l’exercice des fonctions en télétravail. Il a précisé avec une certaine roublardise que lorsque l’agent demande l’autorisation temporaire de télétravail mentionnée au 2° de l’article 4 — c’est-à-dire l’autorisation de télétravail « demandée et accordée en raison d’une situation exceptionnelle perturbant l’accès au service ou le travail sur site » — alors « l’administration peut autoriser l’utilisation de l’équipement informatique personnel de l’agent ».

    Conclusion : si l’on en croit le décret, ce n’est pas l’administration qui impose le télétravail aux agents – il aurait fallu une loi pour ouvrir cette possibilité, qui n’a pas été prise sur ce point – mais les agents qui le demandent ; et ce n’est pas l’administration qui prend en charge les moyens, notamment informatiques, dont ont besoin les agents pour faire du télétravail, ce sont les agents qui demandent à être autorisés à utiliser leurs équipements informatiques personnels.

    C’est amusant comme on peut tordre le réel avec le droit, non ?

    ▻https://academia.hypotheses.org/23799
    #travail #mots #vocabulaire #terminologie #droits #université #facs #France #équipement

    ▻https://seenthis.net/messages/855661 via CDB_77

    7h37 @7h37
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  • @etraces
    etraces @etraces 4/05/2020
    @etraces

    Le gouvernement veut créer un #fichier pour les malades du coronavirus

    Le projet de loi du gouvernement prévoit la création d’un fichier spécifique rassemblant les noms des #malades du #Covid-19 ainsi que de leurs contacts. Et ce « sans le consentement » des personnes concernées.

    Comment assurer le #suivi des malades du Covid-19 et des personnes qu’ils ont croisées ? C’est pour répondre à cette question que le gouvernement entend créer un nouveau fichier, prévu par le projet de loi prorogeant l’#état_d’urgence_sanitaire, qui devrait être examiné par les parlementaires les 4 et 5 mai.

    L’article 6 du texte prévoit en effet que soient rassemblées dans un même fichier toutes les informations susceptibles d’aider à la reconstitution, par des « #brigades » d’#enquêteurs_épidémiologiques, des #relations de chacun. Le fichier, non anonyme, devrait ainsi contenir l’#identité des malades et les résultats de leurs #examens_biologiques, mais aussi plus largement la liste des personnes croisées au cours des derniers jours – car « présentant un #risque_d’infection » -, leur #adresse et leurs #déplacements. Et ce afin d’opérer, peut-on lire dans le texte du gouvernement une « #surveillance_épidémiologique aux niveaux national et local ».

    Plusieurs administrations auront accès aux données

    Le nouveau fichier, qui n’a aucun lien avec l’application de #traçage #StopCovid, dont Olivier #Véran a annoncé qu’elle ne serait pas prête le 11 mai, abritera ces #informations, d’abord collectées par le #médecin_traitant puis par les « brigades » de l’#Assurance_maladie. Des #données_personnelles extrêmement sensibles qui seront ensuite mises à la disposition non seulement des professionnels de santé en charge du suivi des personnes malades, mais aussi de plusieurs administrations comme le #ministère_de_la_santé, le service de santé des #armées, l’Assurance maladie et les #Agences_régionales_de_santé.

    Le dossier est d’autant plus sensible que les données dont il est question sont en partie couvertes par le #secret_médical. « Comme lorsque nous consultons un confrère à propos d’un patient ou lorsque nous envoyons à l’Assurance maladie les motifs médicaux d’arrêt de travail, nous serons dans le cadre d’un #secret_médical_partagé », assure le docteur Jacques Battistoni, président du premier syndicat de médecins généralistes, #MGFrance. Les #généralistes seront chargés de collecter les premières informations sur le « #premier_cercle » fréquenté par un malade dans le fichier. Ils ont d’ailleurs reçu un courrier en ce sens, jeudi 30 avril, signé par Nicolas Revel, le patron de l’Assurance maladie.

    « Je comprends que ce système puisse impressionner, car il contient des #informations_sensibles et personnelles, mais c’est un moindre mal. Il me semble vraiment indispensable si l’on ne veut pas que l’#épidémie reparte », souligne le docteur Battistoni.

    Une transmission de données « sans le #consentement des personnes »

    Autre question sensible, au cœur de ce nouveau fichier : la #transmission_des_informations qu’il contient sera opérée « sans le consentement des personnes intéressées », peut-on lire dans le projet de loi gouvernemental. Une précision qui inquiète plusieurs observateurs, comme le président de l’#Union_française_pour_une_médecine_libre (#UFML), le docteur Jérôme Marty. « Le consentement est l’un des socles de la médecine. Le fait de ne pas demander le consentement de son patient pour constituer un fichier est sans précédent. La situation d’#urgence ne peut pas tout justifier », alerte-t-il.

    « Imaginez le scandale si nous avions fait ce genre de fichiers pour le sida, poursuit-il. Cela pose un problème #éthique et déontologique important. » Ce praticien réclame l’avis Conseil de l’Ordre sur le sujet, mais aussi celui du Comité national d’éthique, de l’Académie de médecine, de la Cnil et du Conseil constitutionnel.

    « Garde-fous »

    « Que signifie cette absence de consentement ? », interroge quant à lui l’avocat Thierry Vallat. Ce spécialiste des données personnelles estime que des « #garde-fous » devront ainsi être nécessaires. « Il faut définir très précisément qui collectera les informations, la liste des informations précises, qui pourra y avoir accès et surtout pour combien de temps », insiste l’avocat. Sur ce dernier point, le gouvernement prévoit la disparition du fichier « au plus tard » un an après la promulgation de la loi.

    Mais surtout, l’avocat s’inquiète d’éventuelles #fuites de données. « Nous sommes dans un contexte exceptionnel où les services de l’État agissent très rapidement, et risquent de ne pas avoir le temps de sécuriser ce nouveau fichier. Or les données de santé font régulièrement l’objet de fuites, et elles sont extrêmement convoitées », estime-t-il.

    Dans l’ensemble, l’architecture de ce nouveau dispositif demeure assez floue. Et pour cause : il devrait ainsi être précisé, après coup, par un #décret d’application. Ce qui permettra de consulter la Cnil sur ce nouveau fichier. Jusqu’à maintenant, la Commission indépendante n’a en effet pas été sollicitée sur ce dossier sensible.

    ▻https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Sante/Le-gouvernement-veut-creer-fichier-malades-coronavirus-2020-05-03-12010923
    #coronavirus #France #loi #déontologie
    ping @etraces @isskein

    ▻https://seenthis.net/messages/850324 via CDB_77

    etraces @etraces
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  • @etraces
    etraces @etraces 29/03/2020
    @etraces

    « Il n’est pas besoin de beaucoup de mots » : #dérogations à tout va dans les #universités

    L’#ordonnance « relative à l’organisation des #examens et #concours pendant la #crise_sanitaire née de l’#épidémie de #covid-19 » a été examinée hier après-midi en conseil des ministres, et est donc parue au Journal officiel de ce matin. Cette ordonnance appartient à la deuxième vague des ordonnances prévues par la loi d’urgence du 23 mars 2020, après la vague des 25 ordonnances du 25 mars, dont les médias se sont largement fait l’écho.

    Il faut bien comprendre que cette ordonnance est une intervention du #pouvoir_exécutif dans ce qui représente normalement le champ de compétences du #Parlement. L’objectif de cette ordonnance n’est donc pas le même que l’objectif d’un #décret : il est d’abord et avant tout de modifier des dispositions de valeur législative, que le #Président_de_la_République et le #gouvernement n’ont normalement pas la possibilité de modifier par eux-mêmes, mais qu’ils peuvent tout de même modifier parce que le Parlement les y a exceptionnellement habilités.

    On est donc en présence d’un #droit_d’exception dans tous les sens du terme : #exception sur la forme, parce que le gouvernement intervient dans le champ du Parlement pour modifier des textes de #valeur_légale, conformément à la procédure des ordonnances (article 38 de la Constitution) ; exception sur le fond, parce cette ordonnance introduit un nombre important de modifications qui sont certes justifiées par l’épidémie et ses conséquences, mais qui, il ne faut pas le perdre de vue, sont aussi, pour nombre d’entre elles, des modifications que le #MESRI souhaite introduire ou généraliser depuis des années (#examens_à_distance, et notamment en #télésurveillance ; délibérations par #visioconférence ; pouvoirs forts des chefs d’établissements ; différenciations entre établissements). Il est très probable, de ce point de vue, que le provisoire actuel se révèle rapidement transitoire : les mesures prévues dans ces ordonnances représentent un galop d’essai fantastique pour le MESRI.

    Il est aussi important de noter, d’emblée, que l’ordonnance est très courte. On pourrait être tenté d’y voir le signe que les dérogations introduites sont en nombre limité. Il faut plutôt l’analyser, nous semble-t-il, comme la marque du caractère très général des nouveaux pouvoirs que l’ordonnance attribue, et du faible nombre de #garde-fous mis en place : il n’est pas besoin de beaucoup de mots pour dire que l’on peut déroger à tout va au droit existant, dès lors que le choix est fait de ne pas encadrer outre mesure ces dérogations.


    *

    Au-delà de ces considérations générales, on peut reprendre le contenu de l’ordonnance dans l’ordre, au risque d’être un peu long.

    1° Temporalité des #règles_dérogatoires

    Les mesures prises dans cette ordonnance ont une durée de vie doublement limitée : limitée dans le temps (elles sont applicables du 12 mars – elles peuvent donc avoir un effet rétroactif – au 31 décembre 2020) et limitée dans la finalité (elles doivent être « nécessaires pour faire face aux conséquences de la propagation de l’épidémie » et aux conséquences « des mesures prises pour limiter cette propagation »).

    Deux remarques sur ce point :

    Comme pour la #prorogation des mandats des présidents et conseils centraux, le choix a donc été fait d’une durée très longue de 9 mois 1/2. Ce choix est un peu étonnant, surtout depuis qu’on a réalisé que le choix du MESRI de proroger possiblement jusqu’au 1er janvier 2021 les mandats des présidents et conseils centraux n’est finalement pas la règle générale applicable aux établissements publics qui ne relèvent pas du MESRI (cf. l’article 6 de l’ordonnance du 27 mars 2020 adaptant le droit applicable au fonctionnement des établissements publics et des instances collégiales administratives pendant l’état d’urgence sanitaire, qui prévoit des prorogations allant, selon les cas, jusqu’au 30 juin et jusqu’au 31 octobre 2020).
    Il sera important de s’assurer que les modifications introduites sur le fondement de cette ordonnance ne perdurent pas dans certains établissements : elles doivent être strictement limitées aux deux barrières temporelles précédemment évoquées. Et dans tous les cas, comme dit plus haut, même si ces #limitations_temporelles existent, le risque est réel que ces modifications soient ensuite pérennisées, conformément à cette logique – maintes fois observée ailleurs – selon laquelle le droit d’exception préfigure le #droit_commun.

    2° Transformation des règles d’accès à l’enseignement supérieur et de délivrance des #diplômes

    Le chapitre Ier de l’ordonnance (articles 2 à 4) concerne l’accès aux formations de l’enseignement supérieur et la délivrance des diplômes de l’#enseignement_supérieur. Ces trois articles ont vocation à réduire (à « assouplir », dit-on en novlangue) de manière très importante les conditions légales du code de l’éducation par l’attribution de pouvoirs exceptionnels.

    Deux questions sont traitées dans ce chapitre : la détermination du contenu des « #adaptations » (articles 2 et 4) ; la détermination de l’#autorité_compétente pour prendre ces mesures d’adaptation (article 3).

    2.1 Le contenu possible des « adaptations » extrêmement large. On note immédiatement deux choses importantes :

    S’agissant des modifications des modalités d’accès aux #formations de l’enseignement supérieur, il n’est rien dit du contenu possible de ces modifications si ce n’est que chaque autorité qui intervient légalement dans la procédure d’accès aux formations (rectorat, universités) a le droit de changer les règles « nonobstant toute disposition législative ou réglementaire contraire », c’est-à-dire sans que les règles existantes puissent y faire obstacle. Ce grand silence, sur un sujet aussi sensible, interpelle car il laisse une marge de manœuvre très importante à chaque université et à chaque #rectorat pour adapter la procédure de l’article L. 612-3 du #code_de_l’éducation. Ce point appelle une vigilance toute particulière.
    Ceci dit, lorsque, s’agissant de la modification des modalités de délivrance des diplômes, une liste est établie, elle est en réalité si large qu’elle permet, là aussi, tout ou presque (modification de la nature des épreuves, de leur nombre, contenu, coefficient, conditions d’organisation, et notamment possibilité de dématérialisation complète).

    La plus grande liberté est donc laissée sur les modifications de contenu, et les pratiques vont vraisemblablement être très variables sur le territoire, mettant définitivement un terme à ce qui restait d’idéal d’#égalité des étudiant·es devant le #service_public de l’enseignement supérieur.

    Il faut bien voir que l’exercice risque d’être particulièrement brutal pour les étudiant·es, en particulier que toutes ces modifications peuvent leur être imposées de manière extrêmement rapide, en l’occurrence dans un délai qui peut être réduit jusqu’à deux semaines, par dérogation à l’article L. 613-1 du #code_de_l’éducation qui prévoit, lui, que les modalités du #contrôle_des_connaissances « doivent être arrêtées dans chaque établissement au plus tard à la fin du premier mois de l’année d’enseignement et elles ne peuvent être modifiées en cours d’année ».

    Mais le problème principal va vraisemblablement se porter, dans les prochaines semaines, sur les #examens_à_distance, que l’ordonnance autorise à mettre en place de manière généralisée. On observe deux points très problématiques à ce sujet :

    Le premier tient dans le fait que l’ordonnance s’est bien gardée d’établir des garanties procédurales et techniques permettant d’assurer l’#égalité_de_traitement des étudiant·es et la lutte contre la fraude, à la différence de ce qu’elle fait, un peu plus loin dans l’ordonnance, pour les examens et concours d’accès à la fonction publique (renvoi à un décret fixant ces garanties). On pourrait penser que les conditions de l’article D. 611-12 du code de l’éducation continuent de s’appliquer1, mais faute de précision, ces conditions ne nous éclairent guère, de sorte que le pragmatisme à toute épreuve de certain·es collègues risque de bien vite les écraser.
    Le deuxième point a trait au fait que ces conditions d’organisation seront décidées sans beaucoup de discussion collective – puisque, comme on va le voir, l’essentiel des pouvoirs est concentré entre les mains du président de l’ université – et pourront même être imposées aux enseignant·es qui les refuseraient, si l’on en croit les termes de l’ordonnance.

    Il est impératif que ces examens à distance ne représentent pas l’aiguillon de leur généralisation pour les années à venir dans les universités. Le débat critique à leur égard reste entier. C’est particulièrement le cas pour ce qui concerne les examens dits « en télésurveillance ». Ils posent des problèmes juridiques multiples — en termes de droit des données à caractère personnel et en termes de droit à l’image, en particulier— quand bien même les règles du code de l’éducation seraient respectées, ils suscitent un fort scepticisme dans la communauté universitaire, qui n’a pas particulièrement envie de devenir le terrain d’essai de l’immixtion des dispositifs de vidéosurveillance à l’intérieur des domiciles privés, ils reviennent à enrichir de nouveaux intermédiaires privés — soit les prestataires de services. Et ils coûtent finalement cher, plus cher qu’un examen en présentiel.

    De ce point de vue, dans le cas où des universités choisiraient de recourir aux examens par télésurveillance dans les prochaines semaines, il est crucial qu’il soit veillé à ce que le plein consentement des étudiant·es soit obtenu : on ne saurait leur imposer d’être filmés à leur domicile. On ne peut qu’être atterré à cet égard, de la réponse de Pierre Beust – l’universitaire de référence, selon la DGESIP, sur les conditions d’examens par télésurveillance en France – lors du webinaire sur « la continuité pédagogique : la question cruciale des examens » (à partir de 1H07), qui explique sans ciller qu’un·e étudiant ·e qui refuserait de passer un examen en télésurveillance bénéficierait de moins de « bienveillance », donc en pâtirait2.

    2.2 S’agissant de la détermination de l’autorité compétente pour prendre ces mesures d’adaptation (article 3), l’ordonnance vient confirmer la tendance lourde du droit de l’enseignement supérieur au renforcement toujours croissant du rôle du président. Celui-ci reçoit compétence pour procéder lui-même – seul, donc – à toutes ces modifications, dès lors qu’il considère que les organes collégiaux sont empêchés de délibérer « dans des délais compatibles avec la continuité du service », ce qui est pour le moins vague. Le court-circuitage des #CFVU est donc très largement ouvert. On note en outre que quand bien même les organes collégiaux délibèrent « dans des délais compatibles avec la continuité du service », ils peuvent toujours décider de déléguer leurs #compétences au président. On reproduit à la petite échelle des universités ce que l’on a observé la semaine dernière au Parlement avec la loi d’urgence : le réflexe systématique devant le caractère exceptionnel de l’épidémie que nous vivons est de renforcer la #concentration_des_pouvoirs, et donc l’#autoritarisme, et ce réflexe semble aujourd’hui être conçu avec une évidence telle qu’il n’est plus même discuté. C’est très inquiétant quant à ce que cela dévoile de nos représentations intellectuelles des processus de prise de décision collective.

    3° Transformation des règles relatives aux examens et concours de la fonction publique

    Le chapitre II de l’ordonnance (article 5 et 6) concerne les examens et concours d’accès à la fonction publique. Pour le résumer simplement, toutes les adaptations sont possibles, et en particulier le recours à la visioconférence peut être généralisé. La question du projet de décret « fixant les conditions de recours à la visioconférence pour l’organisation des concours des chargés de recherche et des directeurs de recherche des établissements publics scientifiques et technologiques et des enseignant·es-chercheur·ses des établissements d’enseignement supérieur au titre de l’année 2020 » n’a donc plus lieu d’être : l’ordonnance permet désormais de ne pas appliquer les dispositions du décret du 22 décembre 2017 fixant les conditions de recours à la visioconférence pour l’organisation des voies d’accès à la fonction publique de l’État, qui impose un nombre minimum de membres du jury physiquement présents.

    Deux observations toutefois : ces règles nouvelles ne sont pas immédiatement applicables puisqu’il est prévu que « les garanties procédurales et techniques permettant d’assurer l’égalité de traitement des candidats et la lutte contre la fraude sont fixées par décret » ; surtout, on ne sait pas à ce stade qui, précisément, prendra la décision de déroger « à l’obligation de la présence physique des candidats ou de tout ou partie des membres du jury ou de l’instance de sélection, lors de toute étape de la procédure de sélection » : est-ce au niveau de chaque établissement qui ouvre un poste ? Ou est-ce au niveau de l’État que seront pris, concours par concours, les décisions ?

    À ce stade, on a aussi encore du mal à voir précisément l’ampleur des conséquences du deuxième point du chapitre II de l’ordonnance. Pour les #concours qui étaient en cours mais non achevés à la date du 12 mars 2020, « la liste complémentaire établie par le jury du concours précédent peut être utilisée afin de pourvoir des vacances d’emplois ». Par ailleurs, diverses mesures destinées à prolonger la validité des listes complémentaires ou des listes d’aptitude des concours sont décidées. Et enfin, point important, lorsqu’un concours est en cours ou a été ouvert entre le 12 mars et le 31 décembre 2020, il est prévu que les candidats doivent remplir les conditions générales prévues pour l’accès au corps auxquels ils postulent au plus tard à la date d’établissement de la liste classant par ordre de mérite les candidats déclarés aptes par le jury, et non, comme c’était le cas jusqu’ici, au jour de la première épreuve.

    ▻https://academia.hypotheses.org/21693
    #université #fac #facs #pérennisation #ESR #stratégie_du_choc #in_retrospect

    –----

    citation pour @etraces :

    Il est impératif que ces examens à distance ne représentent pas l’aiguillon de leur généralisation pour les années à venir dans les universités. Le débat critique à leur égard reste entier. C’est particulièrement le cas pour ce qui concerne les examens dits « en télésurveillance ». Ils posent des problèmes juridiques multiples — en termes de droit des données à caractère personnel et en termes de droit à l’image, en particulier— quand bien même les règles du code de l’éducation seraient respectées, ils suscitent un fort scepticisme dans la communauté universitaire, qui n’a pas particulièrement envie de devenir le terrain d’essai de l’immixtion des dispositifs de vidéosurveillance à l’intérieur des domiciles privés, ils reviennent à enrichir de nouveaux intermédiaires privés — soit les prestataires de services. Et ils coûtent finalement cher, plus cher qu’un examen en présentiel.

    ▻https://seenthis.net/messages/835328 via CDB_77

    etraces @etraces
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  • @nodal
    Nodal @nodal 15/12/2017

    #reforma_previsional en #Argentina: Macri da marcha atrás con sacarla por #decreto tras una jornada de tensión y #represión
    ▻https://www.nodal.am/2017/12/reforma-previsional-argentina-macri-da-marcha-atras-sacarla-decreto-tras-una-j

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    #flash #protestas #segunda #sesión #suspensión #violencia #votación

    Nodal @nodal
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  • @nodal
    Nodal @nodal 11/10/2017

    #Ecuador: Moreno firma 24 acuerdos de reparación a víctimas de violaciones de DDHH y pide perdón en nombre del Estado
    ▻http://www.nodal.am/2017/10/ecuador-moreno-firma-24-acuerdos-reparacion-victimas-violaciones-ddhh-pide-per

    Lenín Moreno firma 24 acuerdos de reparación a víctimas de violaciones de derechos humanos El presidente Lenín Moreno y la ministra de Justicia, Rosana...

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    #decretos_indemnizatorios #firma_de_decretos #flash #Lenin_Moreno #segunda #victimas

    Nodal @nodal
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  • @nodal
    Nodal @nodal 30/08/2017

    La #Asamblea_Constituyente aprueba #decreto “contra el bloqueo financiero” de #EEUU y pide enjuiciar a opositores que lo promovieron
    ▻http://www.nodal.am/2017/08/venezuela-asamblea-constituyente-aprueba-decreto-bloqueo-financiero-eeuu-pide-

    La Asamblea Nacional Constituyente (ANC) aprobó por unanimidad el decreto “contra el bloqueo financiero de Estados Unidos de Norteamérica contra el pueblo...

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    #Venezuela #bloqueo_económico #Delcy_Rodríguez #destacado1 #oposición #promotores #sesión #trump #venezuela

    Nodal @nodal
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  • @nodal
    Nodal @nodal 6/06/2017

    El presidente Lenín Moreno oficializa la creación de un frente anticorrupción
    ▻http://www.nodal.am/2017/06/presidente-lenin-moreno-oficializa-la-creacion-frente-anticorrupcion

    El desafío del #Frente_de_Transparencia se inicia El presidente de la República, Lenín Moreno, oficializó ayer la creación del Frente de Transparencia y...

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    #Ecuador #corrupción #decreto #destacado2 #ecuador #Lenin_Moreno

    Nodal @nodal
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  • @nodal
    Nodal @nodal 17/05/2017

    #Venezuela: el presidente Maduro decreta el Estado de Excepción y de Emergencia Económica
    ▻http://www.nodal.am/2017/05/venezuela-el-presidente-maduro-decreta-el-estado-de-excepcion-y-de-emergencia-

    Gobierno firmó nuevo decreto de Emergencia Económica Este decreto, que será remitido a la Sala Constitucional del Tribunal Supremo de Justicia (TSJ) y...

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    #Asamblea_Nacional #Decreto_de_Excepción_y_Emergencia_Económica #Nicolás_Maduro #segunda #venezuela

    Nodal @nodal
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  • @nodal
    Nodal @nodal 17/05/2017

    Venzuela: el presidente Maduro decreta el Estado de Excepción y de Emergencia Económica
    ▻http://www.nodal.am/2017/05/venzuela-presidente-maduro-decreta-estado-excepcion-emergencia-economica

    Gobierno firmó nuevo decreto de Emergencia Económica Este decreto, que será remitido a la Sala Constitucional del Tribunal Supremo de Justicia (TSJ) y...

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    #Venezuela #Asamblea_Nacional #Decreto_de_Excepción_y_Emergencia_Económica #Nicolás_Maduro #segunda #venezuela

    Nodal @nodal
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  • @nodal
    Nodal @nodal 22/03/2017

    #Tabaré_Vázquez firma un #decreto que prohíbe los boqueos de calles y carreteras
    ▻http://www.nodal.am/2017/03/tabare-vazquez-firma-decreto-prohibe-los-piquetes-calles-rutas

    El Poder Ejecutivo emitió un decreto que faculta al Ministerio del Interior a disponer las medidas pertinentes tendientes a “preservar el uso público de...

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    #Uruguay #destacado2 #piquetes #prohibición #uruguay

    Nodal @nodal
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  • @mediapart
    Mediapart @mediapart 16/03/2017

    Immigration, écoutes : #trump taillé en pièces par les contre-pouvoirs
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/international/160317/immigration-ecoutes-trump-taille-en-pieces-par-les-contre-pouvoirs

    Donald Trump, mercredi soir en meeting à Nashville. © Reuters Un juge fédéral a suspendu le deuxième décret anti-musulmans de l’administration Trump. Le président fulmine face à ce nouveau camouflet, alors que ses accusations d’avoir été mis sur écoute par Obama font flop. Le président est pris au mot et contré par les institutions et la presse.

    #International #décret_immigration

    Mediapart @mediapart
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  • @bastaportail
    La sélection de Basta ! @bastaportail 1/02/2017
    6
    @7h37
    @monachollet
    @rezo
    @alaingresh
    @monolecte
    @marielle
    6

    Le #MuslimBan ne sort pas de nulle part : il s’inscrit pleinement dans la politique internationale US de ces dernières années
    ▻http://contre-attaques.org/l-oeil-de/article/il-n-en

    Il n’en demeure pas moins honteux. Alors que la résistance s’organise aux États-Unis contre le décret raciste interdisant l’accès au pays aux ressortissants de 7 pays, nous publions une traduction d’un texte de Glenn Greenwald, initialement paru sur le site de The Intercept.

    #Décret_anti-immigration_de_Trump

    La sélection de Basta ! @bastaportail
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  • @bastaportail
    La sélection de Basta ! @bastaportail 31/01/2017

    La Silicon Valley se ligue contre le décret anti-immigration de Donald Trump
    ▻https://www.nextinpact.com/news/103079-la-silicon-valley-se-ligue-contre-decret-anti-immigration-donald-

    De toutes parts, les entreprises de la Silicon Valley affichent leur soutien aux immigrés face au décret anti-immigration récemment signé par Donald Trump. La plupart promettent de soutenir leurs employés, une partie soutenant même des organisations combattant légalement le texte, à l’image de l’ACLU.

    #Décret_anti-immigration_de_Trump

    La sélection de Basta ! @bastaportail
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  • @bastaportail
    La sélection de Basta ! @bastaportail 31/01/2017

    Trump nomme un nouveau ministre de la Justice
    ▻http://www.lecourrier.ch/146387/trump_nomme_un_nouveau_ministre_de_la_justice

    Journaliste : ATS Le président américain a nommé Dana Boente en remplacement de Sally Yates, limogée parce qu’elle refusait de faire appliquer le décret limitant l’immigration. Le nouveau ministre intérimaire américain de la Justice, Dana Boente, a déclaré lundi qu’il ferait appliquer le décret du (...)

    #Décret_anti-immigration_de_Trump

    La sélection de Basta ! @bastaportail
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  • @bastaportail
    La sélection de Basta ! @bastaportail 31/01/2017

    Trump savoure son coup de force sur l’immigration et défie les manifestants
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/international/300117/trump-savoure-son-coup-de-force-sur-limmigration-et-defie-les-manifestants

    Malgré la mobilisation qui traverse le pays, les ressortissants du Yémen, de la Libye, du Soudan, de la Somalie, de la Syrie et de l’Iran, déjà soumis à des restrictions en matière de visas, sont toujours refoulés à leur arrivée dans les aéroports. Toute entrée de réfugiés est interdite pour trois mois. L’administration Trump campe sur ses positions.

    #Décret_anti-immigration_de_Trump

    La sélection de Basta ! @bastaportail
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  • @nodal
    Nodal @nodal 27/01/2017

    #Brasil: el Ministerio de Justicia publica #decreto que altera la demarcación de las tierras indígenas
    ▻http://www.nodal.am/2017/01/brasil-el-ministerio-de-justicia-publica-decreto-que-altera-la-demarcacion-de-

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    #Pueblos_Originarios #brasil #demarcación_de_tierras #pueblos_originarios

    Nodal @nodal
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  • @7h37
    7h37 @7h37 26/01/2017

    États-Unis. Mesure anti-avortement signée par #Trump : la photo de trop

    Le 23 janvier, le nouveau président américain a signé un #décret rétablissant une #loi qui bloque le financement d’ONG internationales soutenant l’avortement. Le cliché immortalisant la signature “remue le couteau dans la plaie”, pointe Mic.

    http://www.courrierinternational.com/sites/ci_master/files/styles/image_original_1280/public/assets/images/capture_decran_2017-01-24_a_10.23.26.png?itok=jePd7hzy#.jpg
    ▻http://www.courrierinternational.com/article/etats-unis-mesure-anti-avortement-signee-par-trump-la-photo-d
    #USA #Etats-Unis #avortement #hommes #femmes #genre #photographie #patriarcat

    ▻https://seenthis.net/messages/563452 via CDB_77

    7h37 @7h37
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  • @nodal
    Nodal @nodal 16/01/2017

    #Venezuela : #Nicolás_Maduro firma Primer #Decreto_de_Emergencia_Económica #2017
    ▻http://www.nodal.am/2017/01/venezuela-nicolas-maduro-firma-primer-decreto-de-emergencia-economica-2017

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    #Economía #economia #venezuela

    Nodal @nodal
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  • @mediapart
    Mediapart @mediapart 30/12/2016

    La loi sur le travail entre en application
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/france/291216/la-loi-sur-le-travail-entre-en-application

    Manuel Valls et Myriam El Khomri lors du vote du troisième 49-3 en août © Reuters Dès le 1er janvier 2017, l’essentiel des textes de la loi sur le travail sera applicable : sur le #temps_de_travail, l’assouplissement des #licenciements_économiques ou la réforme de la #médecine_du_travail.

    #France #Economie #accords_offensifs #CPA #décrets #Heures_supplémentaires #loi_El_Khomri #loi_travail #référendum #social

    Mediapart @mediapart
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  • @mediapart
    Mediapart @mediapart 29/12/2016

    La loi sur le travail entre en application le 1er janvier
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/france/291216/la-loi-sur-le-travail-entre-en-application-le-1er-janvier

    Manuel Valls et Myriam El Khomri lors du vote du troisième 49-3 en août © Reuters Dès le 1er janvier 2017, l’essentiel des textes de la loi sur le travail sera applicable. Les #décrets sur le #temps_de_travail, l’assouplissement des #licenciements_économiques ou ceux ouvrant la voie à une réforme de la #médecine_du_travail sont sortis fin décembre. Dans les entreprises, des accords sont déjà en gestation, ce qui inquiète les syndicats.

    #France #Economie #accords_offensifs #CPA #Heures_supplémentaires #loi_El_Khomri #loi_travail #référendum #social

    Mediapart @mediapart
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  • @nodal
    Nodal @nodal 24/06/2016

    #Foro_de_Sao_Paulo pedirá a EEUU que derogue el #decreto contra #venezuela
    ▻http://www.nodal.am/2016/06/foro-de-sao-paulo-pedira-a-eeuu-que-derogue-el-decreto-a-venezuela

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    #Regional

    Nodal @nodal
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  • @nodal
    Nodal @nodal 8/06/2016

    Panamá: presidente Varela defiende nuevo #decreto que permite a migrantes legalizar su estadia
    ▻http://www.nodal.am/2016/06/panama-presidente-varela-defiende-nuevo-decreto-que-permite-a-migrantes-legali

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    #Panamá #Juan_Carlos_Varela #migración #panama

    Nodal @nodal
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  • @nodal
    Nodal @nodal 2/06/2016

    Macri modifica un #decreto y le da más poder a las #fuerzas_armadas
    ▻http://www.nodal.am/2016/06/macri-modifica-un-decreto-y-le-da-mas-poder-a-las-fuerzas-armadas

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    #Argentina #FFAA #Mauricio_Macri #presidente

    Nodal @nodal
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  • @nodal
    Nodal @nodal 16/03/2016

    Nicaragua aprueba declaración de apoyo a #Venezuela y en rechazo al #decreto de Obama
    ▻http://www.nodal.am/2016/03/congreso-de-nicaragua-aprueba-declaracion-de-apoyo-a-venezuela-y-en-rechazo-al

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    #Honduras #Barack_Obama #Congreso #honduras #venezuela

    Nodal @nodal
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  • @nodal
    Nodal @nodal 16/03/2016

    Presidente Maduro: “Barack Obama tiene una obsesión fatal y peligrosa con #Venezuela”
    ▻http://www.nodal.am/2016/03/presidente-maduro-barack-obama-tiene-una-obsesion-fatal-y-peligrosa-con-venezu

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    #amenaza #decreto #Deroga_decreto #injerencia

    Nodal @nodal
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